Notes – Autres spiritueux français

Note de dégustation : Whisky Rozelieures Origine Collection 40%

Le Rozelieures Origine Collection est un Single Malt Whisky élaboré en France. Il s’agit du 1er du genre à être produit à partir d’orge cultivée à 100% en Lorraine, par la famille Grallet-Dupic. Cet assemblage de malts est distillé en deux passages dans des alambics charentais, et vieilli en fûts de chêne de Xérès (40%) et de Cognac (60%). C’est un Whisky légèrement fumé qui affiche 6 ppm. Il titre à 40% vol et la bouteille se trouve à +/- 37 euros

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Au nez : des arômes fins et gourmands s’échappent généreusement du verre. Je perçois une belle note fumée de malt, très sucrée comme un bonbon. Le fruité se manifeste avec du raisin voire quelque chose qui se rapproche de la pêche. En creusant un peu, je lui trouve un côté terreux mêlé au vieux bois de chêne sec, avec du poivre doux.

En bouche : à l’attaque, c’est un Whisky très vanillé, plutôt sucré et assez rond. Le fruité se tourne plutôt vers du raisin avec de la noix, et j’ai une note tourbée qui s’étale en bouche. S’en suit une note de foin claire et nette, plutôt modérée en intensité mais persistante il faut le dire. On a l’impression de marcher entre des bottes de foin dans un champ fraîchement fauché ^^

La finale est longue sur du poivre doux avec d’abord une touche florale assez subtile. Puis je retrouve une note typée vieux cuir, presque pâtissière parfois, avec un vieux bois de chêne sec en toute fin 👌

Verdict : pour mon tout premier Single Malt français je ne suis pas déçu, j’ai trouvé ça assez fin, c’est bien fait. Il est plus tourbé que je ne l’imaginais (toutes proportions gardées, car ce n’est pas quelque chose que je retrouve souvent dans ce que je déguste habituellement) mais pas désagréable du tout pour le coup 🤠 Il m’a l’air d’être une bonne porte d’entrée pour se faire le palais, ça me donne envie d’en découvrir d’autres !

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Note de dégustation : Bas-Armagnac Darroze « Les Grands Assemblages » 8 ans 43%

Ce Bas-Armagnac Darroze 8 ans est issu de la série « Les Grands Assemblages ». Il est composé des cépages Folle blanche, Baco et Ugni blanc. Depuis plusieurs générations, la famille Darroze parcourt la Gascogne au milieu des Grands Crus du Bas-Armagnac. Des milliers de découvertes alimentent les stocks centenaires de la maison Darroze, que l’on qualifie alors de négociant – éleveur. Cette diversité dans les crus, les années, les cépages et les styles, a permis à Marc Darroze de travailler cette gamme où l’âge sur la bouteille indique celui de l’Armagnac le plus jeune dans l’assemblage. Celui-ci titre à 43% vol et la bouteille se trouve entre 39 et 48 euros 🤑

Au nez 👃🏻 : il délivre un fruité vraiment fin et gourmand, où les notes de raisin, de pomme et de coing avec son côté floral, se mêlent à la vanille. Le boisé reste modéré et fait la part belle aux fruits très sucrés, miellés, qui s’expriment avec une belle intensité. Même si cela ne se voit pas sur les parois du verre, on a l’impression d’un jus qui colle. Du poivre doux apparaît subtilement en arrière plan.

En bouche 👅 : c’est un jus plus épicé que je l’imaginais qui s’exprime ici, il a du caractère. Le poivre et la muscade attaquent avec un bois de chêne sec qui tapisse le palais jusqu’en début de finale. Les fruits nous parviennent cependant à part égale et équilibrent l’ensemble. J’y retrouve surtout le coing avec un côté encore plus floral qu’au nez.

La finale est moyennement longue. On bascule sur des écorces d’orange avec des notes légèrement caramélisées, non loin de la prune. Il est toujours relativement épicé par ailleurs 👌

Verdict ⚡️ : cet assemblage le plus jeune de la gamme ne manque pas de complexité, la dégustation est réellement plaisante et intéressante. Le nez est clairement tourné vers un fruité très élégant, quand la bouche fait preuve d’une nervosité toute maîtrisée. L’ensemble est plutôt sec globalement. Cet assemblage est une mise en bouche qui nous invite à découvrir le reste de la gamme 😃

Note de dégustation : Whisky Roof Rye Double Maturation 43%

Le Roof Rye est un Whisky de seigle distillé, élevé et embouteillé en France. Le Mash Bill est composé d’un minimum de 🌾 80% de seigle pour le batch actuel, produit par la distillerie Warenghem à Lannion. Il va ensuite vieillir durant 6 années en fût de vin espagnol de Xérès (ou Sherry) dans les chais de la distillerie, sous le climat tempéré et humide de la Bretagne qui se veut proche du climat écossais. Dans un deuxième temps, il subira un vieillissement de 2 ans en fût de chêne américain neuf bousiné, dans les chais de Guillaume Ferroni en Provence. C’est là qu’il va maturer sous un climat sec avec une amplitude thermique importante (à l’image des distilleries américaines de Bourbon) dans des petits chais en tôle. Il titre à 43% vol et la bouteille est disponible entre 51 et 60 euros

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Au nez : le nez dévoile une note de seigle très marquée au premier plan, un peu terreuse et presque mentholée, avec une bonne dose de vanille et de la cannelle en épices. On perçoit également une touche fruité plus subtile qui se fond pratiquement avec le bois de chêne. Plus les minutes passent et plus j’ai du poivre avec une note caramélisée qui se dessine.

En bouche : ici aussi le seigle prend une place majeure, vraiment très prononcée. L’intensité n’est pas très importante et la bouche est relativement sèche. On a du poivre doux, ce côté terreux également et un bois de chêne sec qui amène clairement de la muscade. J’ai peu après comme des notes légèrement fumées, vanillées, et avec un aspect presque tannique. Les gorgées suivantes délivrent des petites notes de torréfaction qui le rendent plus sympa.

La finale est moyennement longue. Apparaît ici un petit coté cacao qui dure un court instant avant de revenir sur le seigle et la muscade, avec un peu plus de vanille 👌

Verdict : on a là un Rye avec une identité gustative bien à lui. Rien à voir avec les Rye Whiskeys américains plus gourmands que j’ai pu déguster jusqu’à présent. Le seigle marque nettement sa patte avec son passage en fût de vin espagnol. Difficile à dire si ce profil peut plaire au plus grand nombre mais il a le mérite de proposer quelque chose de différent et de 100% français 🤠 Pas tout à fait à mon goût, ce qui est très personnel rappelons-le.

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Note de dégustation : Whisky Eddu Brocéliande 43%

Le Whisky Eddu Brocéliande est unique en son genre, produit par la distillerie des Menhirs en Bretagne. On est sur un Whisky français réalisé à base de blé noir (également appelé sarrasin), issu d’une double distillation en alambic à feu nu. Celui-ci a d’abord vieilli 5 ans en fût de chêne français ex-Cognac du Limousin (comme pour la version Eddu Silver), puis il achève sa maturation en fût de chêne neuf d’environ 400L de la forêt de Brocéliande. Il titre à 43% vol et la bouteille est disponible entre 54 et 65 euros 🤑

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A noter que, par rapport à l’orge, le rendement en alcool du blé noir est deux fois moindre, de même que son rendement agricole qui est quatre fois plus faible. La distillerie des Menhirs reste encore aujourd’hui la seule au monde à en faire. Leurs produits détiennent par ailleurs l’IGP Whisky de Bretagne. Ce qui signifie que toutes les opérations, du broyage au vieillissement, sont réalisées en Bretagne et par conséquent à la distillerie.

Au nez 👃🏻 : de prime abord, on perçoit surtout un fruité assez fin, du raisin blanc, un jus de pomme fermenté, de même que des notes florales plus légères et bien intégrées. En creusant un peu on retrouve effectivement cette touche de blé noir en l’occurrence. Je note une pointe de vanille, avec un bois de chêne sec et du poivre qui se marquent un peu plus à l’aération.

En bouche 👅 : c’est relativement rond, le blé noir s’exprime énormément ici. Avec du poivre et un vieux bois de chêne bien sec et intense lui aussi. Les épices sont globalement plus expressives qu’au nez. J’ai également une note de muscade qui passe, avec un fruité qui se retrouve maintenant au second plan. Cette tendance se confirme sur les gorgées suivantes, poivre/muscade/bois de chêne, sous un côté un peu poussiéreux.

La finale est moyennement longue voire un peu courte. Elle ramène de la vanille et du fruité mais c’est surtout le poivre avec ce blé noir qui dominent, ainsi qu’une touche plus florale au second plan 👌

Verdict ⚡️ : c’est un Whisky plaisant et intéressant à déguster. Pour être honnête, je n’aurai pas été contre quelque chose d’un peu plus puissant en bouche au niveau aromatique, il fait plutôt dans la légèreté. Ce qui est évidemment une affaire de goût 😉. C’est en tout cas un produit atypique que je vous invite à découvrir 👍

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Note de dégustation : Cognac Ragnaud-Sabourin N°10 VSOP 41%

Le Sabourin N°10 VSOP est un Cognac AOC 1er Cru de Grande Champagne qui a passé 10 années de vieillissement en fûts de chêne. Au niveau des cépages on est sur du Colombard, Folle Blanche et Ugni-Blanc. Il titre à 41% vol et la bouteille est disponible entre 43 et 55 euros 🤑

Au nez 👃🏻 : c’est un Cognac qui délivre d’abord de belles effluves fruitées, vanillées et sucrées. On y retrouve du raisin bien sûr mais aussi comme une pomme cuite, avec une pointe d’acidité perceptible. Le boisé est très bien intégré, léger mais présent, apportant des notes de muscade et de grains de cafés. Il bascule pratiquement sur de la prune à l’aération. La vanille lui confère une gourmandise tout du long.

En bouche 👅 : c’est plutôt rond, frais et fruité, avec pas mal d’épices en milieu de bouche. Beaucoup de douceur avec le sucre et la vanille d’abord, puis une bonne note de poivre et les 41% qui s’expriment. J’ai un caramel au beurre bien gourmand qui s’en suit. Les gorgées suivantes amènent davantage de muscade et un côté café, plutôt café au lait, l’équilibre est bon.

La finale est moyennement longue. Elle délivre une bonne dose de vanille un peu poivrée, avant de finir sur une note plus fruitée avec le raisin qui fait son retour 👌

Verdict ⚡️ : on a là un Cognac bien gourmand à la dégustation. Il brille autant au nez qu’en bouche avec une petite évolution intéressante au fil des minutes. Il fera un délicieux accompagnement pour un dessert 🤤

Note de dégustation : Lambig de Bretagne de la Distillerie des Menhirs 40%

J’ai l’occasion ici de découvrir le Lambig de Bretagne (ou Fine Bretagne), un produit avec l’appellation AOC qui nous provient de la distillerie des Menhirs à Plomelin 🍎 Après la distillation du Cidre, celui-ci est mis à vieillir au moins 3 années en fûts de chêne. Ma bouteille comporte l’ancien étiquetage qui correspond aujourd’hui à la version « Tradition », information confirmée par la distillerie. Il titre à 40% vol et la bouteille est disponible à +/- 30 euros 🤑

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Au nez 👃🏻 : j’ai tout de suite une belle approche à la fois sur la pomme et la vanille, avec une note de fermentation qui s’y mêle, un petit côté levure que j’apprécie personnellement. L’alcool est parfaitement intégré, c’est doux et gourmand, assez sucré, à peine boisé et avec une pointe de muscade.

En bouche 👅 : c’est ici très rond, onctueux, toujours doux et accessible comme au nez. Il est modérément sucré, la vanille est généreuse, avec la pomme et une note d’anis qui se détache, c’est gourmand ! J’ai aussi le poivre et la muscade qui font leur apparition plus nettement sur les gorgées suivantes.

La finale est moyennement longue, portée sur le poivre et un bois sec à peine plus marqué qu’en bouche 👌

Verdict ⚡️ : c’est une totale découverte pour moi, ma première dégustation d’un Lambig. J’ai trouvé cela délicieux, vraiment bien fait. Idéal en digestif de par sa gourmandise et sa fraîcheur à la fois. On a les bases du Cidre mais avec davantage de complexité et d’épices 😃 Merci au fréro pour la découverte !

Note de dégustation : Cognac Courvoisier VSOP 40%

J’ai ici une bouteille de Courvoisier VSOP, un Fine Cognac AOC doublement distillé, aussi surnommé le « Cognac de Napoléon ». Il est composé d’eaux-de-vie issues de Grande et Petite Champagne, et de Fins Bois. Le Cognac va vieillir au moins 5 années dans des petits fûts de chêne neuf français « à grain fin » et à faible teneur en tanins grâce au procédé spécifique de « chauffe légère française ». Il sera ensuite mis en bouteille à la maison de Jarnac après une réduction à 40% vol. La bouteille est disponible entre 33 et 50 euros 🤑

Au nez 👃🏻 : c’est gourmand, j’ai une bonne sucrosité d’emblée, comme du sucre roux légèrement vanillé. Mais il est surtout chargé en fruits, tels que du raisin, de la pêche et de la prune également. Plutôt une compotée de fruits d’ailleurs. Ce n’est moyennement boisé et très bien intégré. Il tire sur le caramel à l’aération avec les fruits qui restent omniprésents.

En bouche 👅 : on a ici une bonne note florale à l’attaque, mêlée au bois de chêne qui se veut plus expressif qu’au nez et avec un peu moins de sucrosité qu’on pouvait attendre. C’est plutôt caramélisé avec une petite amertume d’ailleurs. Je retrouve bien les fruits que l’on avait au nez, puis les gorgées suivantes amènent des notes de fruits à coque torréfiés qui s’affirment de plus en plus nettement, essentiellement des amandes.

La finale est sèche en bouche, plutôt courte. Elle se concentre sur les fruits à coque, des amandes amères voire de la noix. Avec cette touche florale qui revient un instant, accompagnée d’une pointe de cannelle 👌

Verdict ⚡️ : voilà un produit agréable à déguster, avec un nez particulièrement gourmand et très fruité 🍑 Ça donne clairement envie d’en découvrir d’autres pour varier les plaisirs 🙂 Et puis c’est aussi un bon moyen d’apprendre à connaître l’influence des « élevages » et des « finitions » de certains spiritueux sur d’autres, comme cela se fait souvent dans le monde du rhum en particulier.