Le Saint James VSOP est un rhum agricole AOC de la Martinique qui est une nouveauté de fin d’année 2020. C’est un rhum distillé dans une colonne créole traditionnelle puis mis à vieillir en fûts de chêne neuf et ex-fûts de Bourbon entre 4 et 6 années. Il titre à 43% vol et la bouteille est disponible à +/- 30 euros 🤑
Au nez 👃🏻 : on a un boisé très chaleureux qui s’engage sur des notes de cacao et des fruits bien mûrs au début, orange et abricot. C’est bien épicé, il est vraiment gourmand. Puis il s’ouvre sur des notes un peu plus légères ensuite, de fruits séchés autour d’un bois humide qui reste très présent. Un caramel bien cuit s’affirme en arrière plan.
En bouche 👅 : c’est un peu épicé en entrée, très porté sur le boisé qui prend toute la bouche, toujours ce vieux bois un peu humide d’ailleurs. Il est bien torréfié, poivré, et là aussi avec le côté cacao et caramel froid très cuit que je lui trouvais au nez (certains parlent de cuir). C’est sec mais pas trop amer, il reste facile à appréhender, avec une vraie typicité d’un rhum vieux qui donne l’impression de faire plus que son âge.
La finale est bien boisée et épicée sur la longueur, du poivre et du clou de girofle en particulier. C’est un rhum décidément très équilibré du début à la fin, assez charismatique 👌
Verdict ⚡️ : c’est une belle découverte pour ma part, mon premier VSOP. Et il ne fait que se bonifier quand j’y reviens au fil du temps avec le niveau qui descend (phénomène d’oxydation avec l’air qui pénètre dans la bouteille). Les retours que j’ai pu lire ci et là m’ont convaincu sur cette bouteille que je recommande à mon tour chaleureusement aux amateurs de rhum agricole 😀
Retrouvez également ma note du nouveau Saint James XO sur le site.
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Le Père Labat L’Or est un rhum agricole de l’île Marie-Galante en Guadeloupe. Les cannes sont cultivées et récoltées à la main puis transportées à la distillerie Poisson en cabrouets tirés par des bœufs 🐮 Le pur jus de canne à sucre est distillé en colonne Savalle puis mis à vieillir 3 ans dans des foudres de chêne. Il titre à 45% vol et la bouteille est disponible à +/- 38 euros 🤑
Au nez 👃🏻 : c’est d’emblée un petit délice olfactif, une friandise. La canne fraiche se pose au premier plan, c’est à la fois doux, bien sucré et légèrement poivré. Il a vraiment un côté soleil, avec des notes de vanille et comme de la pâte d’amande ou du nougat, ainsi que des fruits secs. De la noix fait son apparition beaucoup plus tard avec l’aération du verre.
En bouche 👅 : j’ai un bon jus de canne assez onctueux et plutôt doux encore une fois pour un 45%. C’est d’abord sucré, vanillé et un peu poivré à la première gorgée, pas trop intense dans un premier temps. Je retrouve également le côté nougat aux amandes bien gourmand. Puis il vire progressivement sur une note de café avec notre poivre noir qui se marque un peu plus nettement au fil de la dégustation La finale est délicate, il tient assez bien en bouche. La canne poivrée et légèrement vanillée perdure avec quelques notes d’amandes grillées. Le boisé est totalement fondu 👌
Verdict ⚡️ : étant déjà un grand fan du rhum élevé sous bois Père Labat Réserve Familiale, j’y retrouve ici aussi un produit de belle qualité malgré son jeune âge. Le jus de canne est encore plus nature, moins complexe mais déjà subtile et gourmand 🥰
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Le A1710 La Perle Fine 2020 est un rhum agricole, plus précisément un brut d’alambic (non réduit) distillé sur l’Habitation du Simon en Martinique. Les cannes coupées à la main proviennent des parcelles de Madame Joseph Sylvestre à Ducos, et de Monsieur Paul Octave de Ducos à Saint-Esprit. Après une fermentation de 5 à 7 jours, le jus de canne est distillé en deux passes dans l’alambic « La Belle Aline ». Il titre à 67,5% vol et est disponible entre 42 et 57 euros 🤑
Au nez 👃🏻 : le pur jus de canne s’exprime à merveille, avec gourmandise, rondeur et une belle sucrosité. L’intensité est bonne, il envoie pas mal donc on évite de trop y plonger le nez, ça chauffe là dedans. L’alcool est plutôt bien intégré même s’il n’apporte pas un aspect trop « velouté » puisqu’une légère note métallique pointe son nez. Il a un petit quelque chose de végétal. J’ai de la poire et on a déjà nos zestes de citron vert, le « ti’punch » est prêt à être dégusté.
En bouche 👅 : l’attaque est franche, onctueuse, avec une grande sucrosité qui impressionne. Puis j’ai tout particulièrement une note herbacée qui prend complètement le dessus dans un premier temps, c’est elle qui monte en puissance. Il a vraiment un côté végétal et floral avant de revenir sur un jus de canne plus fruité, comme de la poire essentiellement là encore.
La finale est moyennement longue et intense. On a une descente progressive sur le poivré de la canne et un petit côté « lait sucré » au second plan 👌
Verdict ⚡️ : déguster un rhum non réduit est toujours une expérience à part, c’est d’une puissance et d’une élégance à la fois 😍 Le A1710 s’en tire très bien, le nez et la bouche sont captivants. Il m’a beaucoup plu comme vous l’aurez deviné.
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Le Clément VO est un rhum agricole AOC de Martinique. Il est distillé dans les colonnes de type Savalle de la distillerie du Simon au François et mis à vieillir au moins trois années en fûts de chêne neufs et d’autres plus anciens. Il titre à 40% vol et la bouteille de 70cl est disponible entre 18 et 30 euros 🤑. On le retrouve parfois en format 50cl et 1L.
Au nez 👃🏻 : on a tout de suite le profil très agricole avec ce jus de canne encore jeune, assez sec et surtout bien poivré au premier nez. Le rhum a commencé à extraire les tanins encore frais du bois de chêne des fûts neufs, apportant au passage un côté presque huileux, de la muscade et du clou de girofle. On a assez peu de sucrosité et de notes vanillées ici. Des fruits à coque se marquent un peu plus dans le verre avec l’aération.
En bouche 👅 : je retrouve immédiatement la muscade et le clou de girofle à l’attaque avec une certaine rondeur. C’est bien épicé, le poivre assez puissant débarque juste derrière, un vrai agricole impossible de se tromper ! Il fait grandement penser à un rhum blanc bien aromatique mais le jeune bois sec vient parfumer le tout avec une bonne fraicheur, rappelant son vieillissement. Il délivre d’ailleurs quelques notes de torréfaction sur les gorgées suivantes La finale tient assez bien en bouche grâce à cette quantité d’épices assez vives. Ça picote gentiment malgré les petits 40%, surtout avec le poivre et la muscade qui font de la résistance 👌
Verdict ⚡️ : rhum blanc / rhum vieux… la frontière est mince avec ce Clément VO. Et c’est loin d’être un reproche quand on sait à quel point certains rhums blancs sont agréables à déguster sec, déjà bien épicés. Ce VO va évidemment un peu plus loin et ravira les fans de rhum de la Martinique à petit prix 😉
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Le Toucan Vieux est un rhum agricole produit à partir de cannes rouges en Guyane française, à la distillerie Saint Maurice de Saint Laurent du Maroni. Il est ensuite affiné et mis en vieillissement en France dans le Gers pendant 4 années en fûts de Bas-Armagnac. Il titre à 48% vol et la bouteille de 50cl est disponible entre 48 et 55 euros 🤑. Quantité limitée, seulement 1000 bouteilles sont disponibles pour cette année 2021.
Au nez 👃🏻 : il a un côté un peu beurré au tout début, avec le vieillissement en fûts français clairement perceptible. Il nous amène sur des notes de fruits à coque généreuses et délicatement boisées. J’ai aussi un petit côté raisin blanc, de la vanille, une note de réglisse et de la pomme avec une pointe de citron qui amènent de la fraîcheur. C’est plutôt gourmand et a priori pas trop sec. On perçoit également bien le poivre de la canne. C’est un produit qui paraît encore jeune mais on a déjà une complexité intéressante qui s’installe dans le verre.
En bouche 👅 : j’ai ici une belle intensité, avec un profil aromatique qui reprend assez bien les notes que l’on avait au nez. D’abord la vanille puis les fruits à coque, une touche de raisin blanc et un beau côté pain toasté en milieu de bouche. En y ajoutant cela dit une bonne note de poivre là encore qui lui donne du peps. Le boisé se veut un petit peu plus marqué au fil de la dégustation, plutôt un bois vieux qui amène sur de la muscade. La bouche est ronde et l’ensemble est raisonnablement sucré comme il faut à mon goût.
La finale manque un peu de longueur mais reste intéressante. Elle se tourne vers le raisin blanc avec une pointe de réglisse, puis surtout la muscade et le poivre qui persistent nettement en bouche. Avec une certaine amertume mais sans être particulièrement sec d’ailleurs pour un rhum agricole 👌
Verdict ⚡️ : ce Toucan Vieux Batch 2 sait faire preuve de complexité et d’intensité. C’est un rhum que j’apprécie beaucoup et qui vaut le prix demandé si vous vous posiez la question. Je le trouve à mi-chemin entre un rhum élevé sous bois premium et un rhum vieux qui aurait été élevé en milieu tropical. Je le recommande tout autant que sa version non vieillie par ailleurs, le Toucan Blanc 😊
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Le Saint James XO est un rhum agricole AOC de Martinique. Distillé en colonne créole, c’est un assemblage de rhums vieillis ensuite en fûts de chêne roux ex-Bourbon entre 6 et 10 années. Il titre à 43% vol et la bouteille est disponible à +/- 50 euros 🤑
Au nez 👃🏻 : c’est un profil bien boisé, on sent que l’on est sur un produit qui a vieilli une paire d’années et qui est bien épicé. J’ai de la muscade et du clou de girofle qui nous amènent sur de la poudre de cacao avec une légère sucrosité. Il a quelque chose de poussiéreux si je puis dire et d’un peu humide, comme dans une cave. Laissez-lui du temps pour s’ouvrir et se magnifier. J’ai comme un confit de noisette et d’amande qui commence à se dessiner peu à peu, il gagne en gourmandise.
En bouche 👅 : après un passage légèrement sucré et fruité à l’attaque avec une note de pruneau notamment, les tanins du bois se déposent très franchement sur le palais, laissant un côté un peu âpre. C’est à la fois relativement doux et très sec. Le vieux bois de chêne délivre ici aussi des notes de cacao et de fruits à coque dans le même temps, avec les épices muscade et clou de girofle qui suivent en milieu de bouche. Les gorgées suivantes laissent d’ailleurs apparaître un côté torréfié très franc, presque charbonné et poivré de surcroît mais tout en conservant une bonne note sur le cacao qui passe aisément.
La finale est longue et se poursuit sur cette trame. Le côté torréfié et cacaoté bien sympa, toujours sur le côté très sec en bouche où le vieux bois en tant que tel parviendrait presque à se faire oublier 👌
Verdict ⚡️ : les fans de rhum très vieux et un peu « brut » seront ravis. C’est particulier et très intéressant à la dégustation après quelques minutes, une fois qu’on l’a appréhendé. On fait d’ailleurs un peu le lien avec la version Saint James VSOP qui est déjà très intéressante à mon goût. Le XO ravira davantage les passionnés et je recommanderai plutôt le VO ou VSOP pour un novice dans le monde du rhum histoire de « se faire le palais » dans un premier temps 😉
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Le Bally 7 ans est un rhum agricole AOC de Martinique aujourd’hui distillé chez Saint James. Il utilise cependant sa propre colonne créole provenant de l’ancienne distillerie du Carbet. Il passe ensuite 7 années en fûts de chêne français du Limousin ex-Cognac. Jacques Bally ayant d’ailleurs été le visionnaire à l’époque du procédé de vieillissement des rhums en fûts, dès 1924-25. Celui-ci titre à 45% vol et la bouteille est disponible entre 50 et 65 euros 🤑
Au nez 👃🏻 : le premier nez dévoile d’abord un beau côté boisé et épicé, parfaitement intégré, ça ne prend pas le dessus sur le reste. J’ai essentiellement de la muscade et un peu de poivre. Peu après j’ai un profil un peu mieleux qui se développe dans le verre, presque comme une cire, ainsi qu’une note de cacao plus subtile. Il annonce un profil sec, légèrement sucré et raisonnablement fruité avec des notes de pruneaux typiques des vieillissements en fûts ex-Cognac, voire d’abricots confits.
En bouche 👅 : là aussi la muscade attaque d’emblée, avec le poivre et la sucrosité de la canne. Le bois de chêne est sec et poussiéreux, il s’exprime bien et serait presque palpable. C’est un pur produit martiniquais, très sec et bien épicé. Le bois paraît tout juste torréfié ensuite, délivrant une légère note de cacao là encore qui ajoute une petite gourmandise à l’ensemble. Le fruité ne parvient cependant pas à faire une percée franche, c’est vraiment timide et plutôt vanillé d’ailleurs en fin de bouche.
La finale est moyennement longue. Elle poursuit un instant sur cette note tout juste cacaotée puis s’atténue avec notre bois de chêne et un peu de cannelle, asséchant le palais 👌
Verdict ⚡️ : on est sur un produit intéressant en tant que tel mais qui ne parvient pas à délivrer toute la complexité qu’on peut attendre d’un rhum de cette gamme de prix, à mon humble avis. La bouteille fera en tout cas son petit effet auprès des convives 😄 Sa forme est pour le moins originale.
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Le Bologne Réserve Spéciale est un rhum agricole IGP de Guadeloupe élaboré à partir de cannes noires et rouges puis mis à vieillir au moins 4 années, donc VSOP, dans des fûts de chêne français ayant préalablement contenu du Cognac. Il titre à 42% vol et la bouteille est disponible à +/- 50 euros 🤑
Au nez 👃🏻 : on retrouve d’emblée ce profil typique des rhums vieillis en fûts ex-Cognac, avec un fruité tourné vers la pomme tout particulièrement et le pruneau dans une moindre mesure. C’est assez rond et doux, on approche le nez sans problème. J’ai une part de vanille avec un petit côté sucré comme du miel, et le boisé est quant à lui modéré. C’est surtout poivré, le jus de canne s’exprime, délivrant une note de cacao en poudre avec l’aération du verre.
En bouche 👅 : c’est rond et un petit peu gras, bien sucré et gourmand. A la première gorgée j’ai comme au nez du fruité avec de la pomme, assez boisée cette fois, le tout avec une bonne intensité et de la vanille qui suit juste derrière. Sur les gorgées suivantes le poivre débarque en force avec un boisé qui fait maintenant ressortir des notes de torréfaction. Et j’ai de nouveau cette note de cacao qui se manifeste de plus en plus clairement au fil de la dégustation.
La finale est moyennement longue en bouche et plutôt sèche comme la plupart des rhums agricoles. Avec une prédominance sur le poivre et la vanille ainsi qu’une note de chocolat plus en retrait qui persiste quelques instants pour notre plus grand plaisir 👌
Verdict ⚡️ : dans la continuité du Bologne Cask Matured que j’apprécie déjà beaucoup, ce Réserve Spéciale garde un profil reconnaissable mais va clairement plus loin en termes d’arômes grâce au vieillissement prolongé, c’est délicieux ✨ Grand fan de Bologne pour ma part.
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Le rhum est une eau-de-vie produite à partir de la canne à sucre. Celle-ci étant une plante tropicale herbacée, un grand roseau de 2 à 6 mètres de haut qui se compose d’environ 10 à 15 tiges d’un diamètre de 1,5 à 6 cm, avec de longues feuilles coupantes.
Il y a plusieurs façons de produire du rhum suivant les origines et les traditions historiques. Pour faire simple, on distingue les rhums de type hispanique et les rhums de type anglais réalisés à partir de miel de canne ou plus généralement de mélasse, en parallèle des rhums de type pur jus de canne réalisés à partir du vesou.
La matière première
Le vesou correspond au jus des cannes fraichement broyées/pressées qui va ensuite être mis à fermenter puis distillé pour réaliser notre alcool. Cela doit aller assez vite car une fois les cannes coupées, les sucres se dégradent rapidement et le vesou se conserve mal lui aussi. Le jus étant très sensible à l’oxydation et à la contamination. C’est un processus de production plus contraignant qui coûte nettement plus cher mais qui met en avant le côté terroir de ce type de rhum de distillerie.
On aura parfois des rhums réalisés à partir de miel ou sirop de canne, qui est en fait le vesou cuit. C’est un liquide intermédiaire qui autorisera une durée de conservation plus longue que le jus de canne frais, avec potentiellement une plus grande subtilité que la mélasse sur le produit final.
La mélasse est quant à elle un sous produit issu de la fabrication industrielle du sucre de canne. Un liquide épais et très foncé qui résulte du raffinage du sucre, autrement dit tout ce qui n’a pas été cristallisé. Elle se conserve très bien et est disponible en abondance à moindre coût. La mélasse sera alors diluée avec de l’eau pour passer à l’étape de la fermentation. Ce type de rhum de sucrerie autorise jusqu’à 20gr/L d’édulcorants dans le produit final.
Le Rhum Traditionnel
Le Rhum Traditionnel peut être réalisé aussi bien à base de mélasse, de sirop de canne ou de pur jus de canne. Pour bénéficier de cette mention, il devra répondre à ces quelques règles :
culture, production et vieillissement dans une aire géographique restreinte
distillation inférieure à 90% vol
au moins 225 grammes de substances volatiles par hectolitre d’alcool pur
mise en bouteille à 40% vol au minimum
et pas d’ajout de sucre
Le Rhum de type Pur jus de canne
Sur ce site, j’ai fait le choix de me spécialiser sur les rhums de type pur jus de canne. Je les ai classé dans 3 grandes catégories.
Le Rhum pur jus englobe tous ces rhums, peu importe leur provenance et leur processus de fabrication, à partir du moment où c’est le vesou (le jus de canne frais) qui est mis à fermenter. J’y classe dans cette catégorie les rhums qui ne répondent pas à la mention « agricole ».
Un Rhum Agricole nous proviendra forcément des territoires français d’Outre Mer ou de l’île Madère. C’est une appellation stricte qui leur est réservée selon la réglementation européenne. Aucun ajout de sucre ou autre édulcorant n’est accepté.
Pour le Rhum Agricole AOC c’est encore plus simple puisque cette appellation est spécifique à la Martinique. Avec une aire de production délimitée par l’INAO, un choix de cannes restreint, des règles de culture, de fermentation et de distillation cadrées à respecter. Entre autres, un titrage minimum de 40% à la mise en bouteille, au moins 225gr (blanc), 250gr (ESB) ou 325gr (vieux) de substances volatiles par hectolitre d’alcool pur, des qualités organoleptiques qu’un jury de 5 experts devra valider en dégustation à l’aveugle, et j’en passe.
Pour autant, tous les rhums de Martinique n’y ont pas droit (exemple en photo ci-dessus). Ce n’est pas systématique, parfois par choix de la distillerie, et très contrôlé comme vous le verrez dans le cahier des charges officiel un peu plus bas.
Le vieillissement du Rhum
Alors que le Rhum Pur jus de canne peut être très apprécié en dégustation sans vieillissement (blanc), on recherchera en général davantage la complexité des Rhums vieillis en foudre (plus de 650L) ou en fût (couramment de 180L à 350L). Plusieurs catégories se présentent alors :
3 ans : rhum « VO », « Very old », « Très vieux », « Vieux »
4 ans : « VSOP » (Very Special Old Pale), « Vieille réserve », « Réserve spéciale », « Cuvée spéciale »
6 ans : rhum « XO », « Extra old », « Extra vieux », « Hors d’âge »,Grande réserve »
Cahiers des charges des IG – Indication Géographique
Les différentes réglementations étant très fournies et complexes, je préfère vous mettre à disposition les cahiers des charges des différentes IG et AOC pour aller plus loin. Ce sont des documents officiels qui fournissent tous les détails nécessaires :
PDF du cahier des charges de l’indication géographique « Rhum des départements français d’outre-mer » ou « Rhum de l’outre-mer français » : https://info.agriculture.gouv.fr
PDF du cahier des charges de l’indication géographique « Rhum de la Guadeloupe » ou « Rhum de Guadeloupe » ou « Rhum Guadeloupe » : https://info.agriculture.gouv.fr
PDF du cahier des charges de l’indication géographique « Rhum de la Baie du Galion » ou « Rhum Baie du Galion » : https://info.agriculture.gouv.fr
PDF du cahier des charges de l’indication géographique « Rhum de la Réunion » ou « Rhum Réunion » ou « Rhum de Réunion » ou « Rhum de l’île de la Réunion » : https://info.agriculture.gouv.fr
Rhum & Bourbon 